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S.D.F.

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De la burle aux alizés

Saltimbanques Des Flots

Retour aux Antilles et bilan de l’année écoulée.

Après notre séjour d’un mois environ dans les Bahamas, nous nous séparons avec peine de nos amis canadiens. Nous n’oublierons jamais tous les moments de bonheur passés en leur compagnie, leur gentillesse, leur serviabilité et leur humour à toute épreuve.
La navigation pour rejoindre les Iles Vierges Britanniques sera la plus longue que nous n’ayons jamais effectuée. Le facteur météo est primordial et, lorsque la bonne fenêtre se présente, nous prenons cap à l’est.
Au moteur, puis toutes voiles dehors par le vent du Nord espéré, nous naviguons sept jours (et sept nuits).  Lorsque les alizés se mettent à souffler fort, que la houle grossit, nous piquons alors au Sud et arrivons sur l’île de Tortola.
Nous retrouvons, avec un immense plaisir, l’équipage de « Dixou », que nous n’avions pas revu depuis Sainte-Augustine.
Les retrouvailles sont intenses, joyeuses et, évidemment, très arrosées.
Nous restons dans les B.V.I. une huitaine de jours, occupant notre temps en balades, baignades, plongées, apéritifs et repas franco-canadiens.
Une courte navigation nous conduit ensuite sur l’île de Saint-Martin. Cette île, partagée en deux territoires, français et hollandais, est une escale incontournable pour les marins. La parité dollar/euro est intéressante et  de  nombreuses boutiques marines proposent des services en tout genre.
La randonnée pédestre et les balades en vélo nous permettent de découvrir l’intérieur de l’ile et une multitude de splendides paysages.

Au retour, nous passons trois jours sur l’île de Marie-Galante, où nous sommes reçus comme des rois par un couple meylanais résidant sur l’île.
Nous apprécions ce séjour, les petits plats mijotés, le gâteau au chocolat, la nuit dans un vrai lit, la douche d’eau douce  et le rhum, bien évidemment !
Nous voici donc au Marin, le bateau solidement attaché au quai. Quelques travaux, un grand nettoyage sont nécessaires avant de regagner la métropole pour saluer la famille, profiter d’un séjour au ski, et régler quelques affaires courantes.

La boucle, la première est donc arrivée à son terme !
Il nous semble que nous venons de larguer les amarres, tellement le temps a défilé à vive allure !
Que de souvenirs,  de beaux paysages, de belles rencontres, de moments d’intimité, de journées partagées !
A aucun moment, nous n’avons été en danger, ni sur terre, ni en mer ; le capitaine est un grand marin et la prudence est toujours de rigueur.
Nous avons parcouru six mille miles nautiques, visité une dizaine d’iles, traversé une douzaine d’états d’Amérique en nous émerveillant à chaque découverte. Notre plus grand choc culturel ayant été, c’est certain, la transition Cuba/Miami.
A bord, nous avons partagé un nombre incalculable d’apéritifs, de repas, de goûters, et nous avons reçu plus de personnes en un an que nous n’en avions accueillis à terre en vingt ! Nous avons progressé en espagnol, en anglais et appris le québécois !
Le bateau a tenu toutes ses promesses et nous n’avons pas eu de mauvaises surprises. Cependant, nous avons  rajouté un radar supplémentaire et il est temps d’envisager quelques travaux de rénovation. 
Mes progrès en navigation, en lecture de cartes, en prévisions météo sont évidents. Je conduis l’annexe, je saute sur le quai, je tire sur les bouts, j’assure les quarts.
Mes progrès dans l’eau sont, en revanche, inexistants, je ne saute toujours pas du bateau, et je ne descends pas plonger.
Patrick a été heureux tous les jours, moi aussi et nous sommes prêts à repartir pour de nouvelles aventures.